
L’opération « Objectif 24 » commence bien pour Christophe Contre. L’Angoumoisin a partagé avec ses coéquipiers Benjamin Roy, Eric Poitevineau et Yves Provins le bonheur de monter sur la deuxième marche du podium de sa catégorie au terme des 24 Heures de Dubaï.
Cette réussite est également celle de la GC10.2 n°11, une voiture française construite et exploitée par le jeune team Gomez Compétition, dont les trois bolides engagés ont atteint l’arrivée de la course. Christophe, qui portait les couleurs de la fondation Mécénat Chirurgie Cardiaque, est tout aussi heureux et ému de confirmer que son pool de partenaires financera l’opération chirurgicale d’un enfant du bout du monde atteint d’une malformation ou d’une maladie cardiaque.
Le résultat obtenu par le quatuor français n’était pas écrit d’avance, loin de là. Parmi les onze engagés de la catégorie SP2-GT3A (voitures « spéciales 24 heures »), on trouvait en effet de sérieux clients : Corvette, Mustang, Audi R8, Renault Mégane Trophy…
Les GC10 n’étaient pas les plus performantes du lot, loin s’en faut, mais chez Gomez Compétition, on connaît la musique de l’endurance : au final, l’équipage n°11 se classe 2ème entre l’intouchable Brokernet Silversting à moteur Porsche et la monstrueuse Mosler-Gravity propulsée par un Corvette 7 litres !
« Il était difficile d’espérer un meilleur résultat » se réjouissait Christophe Contre à sa descente du podium. « On se classe à la 17ème place au général sur 82 partants, et il y avait du beau monde dans les voitures. Des anciens pilotes de F1 comme Tomas Enge (ex-Prost Grand Prix NDLR), qui finit juste derrière nous, les frères Mansell, et d’autres moins connus mais qui sont des spécialistes du Grand Tourisme et de l’endurance. Je remercie l’équipe Gomez Compétition du fond du coeur. C’est un team comme on les aime, ils se déchirent pour bien faire, ils ont tous les talents, et leur voiture est une réussite. Personnellement, je suis content car je n’avais effectué que huit tours sur ce circuit et dans la voiture avant le départ, et c’était ma première course de nuit en auto. »
Christophe a effectué deux relais de nuit, puis un troisième au lever du soleil, d’environ deux heures chacun.
« Plusieurs images marquantes resteront gravées dans mon esprit. Mon premier relais, avec un siège baquet décroché, qui m’obligeait à m’accrocher au volant. Sur la piste, c’était la guerre (du Golfe NDLR), avec plus de 80 voitures ensemble sur une piste de 5,390 km. Je voyais les puissantes Mercedes SLS, Porsche, BMW Z4 et Ferrari GT2 m’attaquer à gauche, à droite,
pendant que je doublais moi-même d’autres voitures… L’équipe a mis de la mousse au fond du baquet pour le deuxième relais, ça allait pour mes coéquipiers qui sont plus grands que moi, mais je pouvais à peine toucher les pédales. Nous avons dû ménager l’embrayage qui faiblissait, mais la décision de continuer coûte que coûte sans réparer était la bonne.
Dans mon dernier relais, en pneus neufs, je recevais des instructions strictes par radio pour préserver l’auto. Si je roulais en 2’21, c’était OK, dès que je descendais en 2’20, j’avais droit à des remontrances, et en 2’19, je me faisais insulter ! Après il y a eu l’arrivée, sur le muret des stands, un grand moment avec toute l’équipe, et enfin l’émotion du podium avec des coéquipiers… géniaux ! »
Rappelons que ces 24 Heures de Dubaï constituaient la première phase d’un projet sur trois ans qui verra Christophe et ses partenaires participer à d’autres courses de longue haleine de plus en plus réputées : Nürburgring, Spa, Daytona et Le Mans en ligne de mire.
« C’est fondamental pour moi de commencer cette grande aventure par ce résultat significatif. J’irai au bout de mes rêves, pour les enfants malades, pour la course qui est une super belle passion. »
Romane Didier, Future Racing